Pascal Robaglia : ses coups de cœur de la collection Rockfeller

10 chefs d’œuvre de Delacroix, Monet, Gauguin ou Picasso de la collection du célèbre milliardaire Rockefeller sont exposés à Paris avant leur prochaine vente aux enchères, une occasion de faire le point sur les œuvres favorites de Pascal Robaglia.

Vous avez visité la collection Rockefeller actuellement exposée à Paris dans la maison Christine’s (VIIIe), un mot sur la collection ?

Pascal Robaglia : Oui, il s’agit d’une collection bien évidemment très riche avec des chefs d’oeuvre de renommée mondiale tels que « La pomme » de Picasso mais c’est aussi et surtout une collection assez variée avec des oeuvres qui datent de 1845 à 1914 et des artistes qui vont de Delacroix à Picasso !

Qu’attendiez – vous de cette exposition, quelle œuvre vous a fait vous dire « Cette exposition, je dois la voir ! » ?

Pascal Robaglia : A vrai dire, c’est d’abord le casting qui m’a fait y aller :  Lorsque je vois écrit « Picasso, Monet, Delacroix ou encore Gauguin, je ne me pose pas de question, je fonce ! Alors, quand vous avez tous ces noms réunis… Ensuite, parce que c’est une occasion incroyable de voir ces quelques 300 œuvres réunies et visibles gratuitement avant d’être toutes vendues à des collectionneurs privés Vous rendez-vous compte ? C’est une chance unique ! Et enfin, bien sûr, je voulais voir en vrai certaines de ces œuvres comme « fillette à la corbeille fleurie » de Pablo Picasso ou bien « La Balayeuse » d’Edouard Vuillard ou encore « Extérieur de la gare saint Lazare » par Claude Monet depuis une éternité.Pourquoi vouloir voir les œuvres en vrai ?

Pascal Robaglia : Un original a des choses qu’une copie, même parfaite n’aura jamais comme son histiore, bien sûr, mais aussi et surtout son rapport à l’artiste. N’oubliez pas qu’une peinture a été façonnée de milliers de coups de pinceau tracés les uns après les autres, tous témoins, couches de peinture par couche de peinture des échecs et des ajustements de l’artiste lors de la création pour viser la perfection.

Votre tableau préféré ?

Pascal Robaglia : Question difficile, dites-donc ! je dirais « Tigre jouant avec une tortue » par Eugène Delacroix. C’est une oeuvre peinte en 1862 qui fait réfléchir sur plein de domaines. Par exemple, elle rappelle qu’un petit animal lent comme une tortue n’a rien à craindre du tigre, un animal parmi les plus dangereux et féroces au monde. Elle présente également le tigre, animal beau, certes, mais aussi et surtout impressionnant voire terrifiant sous un oeil plus humain, même enfantin qui joue avec une tortue comme avec un jouet !

Quelle œuvre vous a suscité le plus d’émotions ?

Pascal Robaglia : Je dirais que c’était « La Balayeuse » de Vuillard car, tout d’abord, elle est une représentation très réussie de la solitude et de l’âge, donc aussi du temps et ensuite car elle m’a rappelé de lointains souvenirs car dans ce tableau la pièce dans laquelle se situe le personnage ressemble curieusement à celle de mes grands parents maternels…

Y avait-il beaucoup de monde ?

Pascal Robaglia : Je m’attendais à plus d’attente.  je suis venu à l’ouverture pour me prévenir de ce risque et il y avait quelques personnes. Je ne sais pas à quel point les salles ont été remplies aux heures de pointe ! Une chose est sûre, c’était la dernière occasion de les voir… A moins de les acheter lors de la vente Christies !

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